Aujourd’hui, voilà ce que j’ai vu affiché sur mon fil FB par un ami. Peu de choses communiquent aussi bien la notion bouddhiste d’« esprit du débutant » que de lever les yeux au ciel durant une tempête de neige. Les tourbillons de flocons sont un moyen merveilleux d’être en contact avec la véritable nature du monde : incontrôlable, déconcertante et profondément belle.
L’hiver s’en vient (du moins ici dans le Grand Nord glacial) et il comporte de nombreux défis, ce qui comprend pour certaines personnes le trouble affectif saisonnier (TAS). Ce trouble semble être lié au rythme circadien de la personne, à ses niveaux de mélatonine et de sérotonine, bien que la cause réelle demeure inconnue. Même si vous ne souffrez pas de TAS, plusieurs personnes ont de la difficulté durant la saison sombre et c’est exactement à cette difficulté à laquelle je pense aujourd’hui.
Quelles sont les chances que le fait de se plaindre de l’hiver, d’en souffrir ou de le nier ait un effet sur la saison comme telle? Bien peu, je le crains. D’où provient toute cette énergie pour se plaindre, souffrir et nier? De notre réserve d’énergie personnelle limitée. Alors, que se passerait-il si vous preniez toute cette énergie consacrée à ces comportements stériles et que vous l’utilisez pour « dérouler le tapis rouge » à l’hiver et à ses sombres mystères, à profiter de son potentiel de réflexion intérieur et de ses longues soirées tranquilles? À marcher (avec prudence) dans l’air glacial et à ressentir le froid, puis à vous réchauffer à l’intérieur et à ressentir également cette chaleur. Que se passerait-il si la prochaine fois qu’il neigeait à gros flocons, vous leviez tout simplement la tête pour admirer leur danse et vous vous disiez « voilà le secret de la vie » ?